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Focus sur cela : L’avocat de la maman blessée sur la piste de luge de Noyon demande des explications à la maire

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Je viens de voir cet article sur le sujet « la justice ». Avec régal nous vous en fournissons le principal dans cette publication.

Le titre (L’avocat de la maman blessée sur la piste de luge de Noyon demande des explications à la maire) récapitule tout le texte.

L’éditorialiste (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.

Sachez que la date d’édition est 2023-12-29 09:41:00.

, Focus sur cela  : L’avocat de la maman blessée sur la piste de luge de Noyon demande des explications à la maire
La luge installée sur la place de l’hôtel de ville a été le théatre d’un accident assez sérieux. – Photo : Oise Hebdo.

Le samedi 16 décembre dernier, sur la piste de luge installée à deux pas de la mairie de Noyon, Anaïs Guy a été victime d’un grave accident. Hospitalisée pour une fracture ouverte de la cheville, la jeune femme, enceinte de 7 mois, a décidé de faire appel à un avocat, Me Rydian Dieyi.

«Le contexte immédiat ayant précédé l’accident ainsi que les caractéristiques du dispositif de ralentissement et d’arrêt de la luge suscitent de troublantes interrogations», explique l’avocat compiégnois.

« Anaïs Guy s’est présentée auprès de la responsable chargée de l’animation de la piste pour veiller à l’installation de sa fille de 3 ans sur la piste de luge, rappelle-t-il. Craignant que sa fille ne soit pas solidement arrimée sur l’engin du fait de sa fragile corpulence, elle interrogeait la responsable de la possibilité d’effectuer la glissade avec l’enfant, ce à quoi une autorisation orale en ce sens lui fut accordée. Cet acquiescement spontané de la responsable est, du reste, en cohérence avec le seul panneau de signalisation présent sur le lieu avant la survenance de l’accident, soit «Animation à partir de 3 ans», tel qu’il a d’ailleurs été relevé tant par la presse dépêchée sur les lieux de l’incident, que les premières déclarations des témoins directs de l’incident.»

Une autorisation orale délivrée par la responsable

Selon son avocat, Anaïs Guy «s’enquerra également de la compatibilité de l’activité ludique à laquelle elle s’apprêtait à participer avec son état de grossesse manifeste, ce à quoi la responsable lui apportait, là encore, toutes les garanties nécessaires.»

Compte tenu de l’autorisation orale délivrée par la responsable, la mère de famille s’est donc élancée pour une descente qui aurait dû s’avérer sans danger. «Mais ma cliente a vite ressenti une absence de sensation de ralentissement au moment où elle s’approchait de la zone d’arrivée, révèle l’avocat. Elle s’est alors sentie contrainte de recourir à la force de ses jambes pour provoquer l’arrêt de l’engin. On ne peut donc que s’interroger sur le niveau de fonctionnalité et de fiabilité des mécanismes de sécurité que présentait cette luge pour une femme enceinte en particulier, eu égard notamment aux dommages corporels provoqués sur ma cliente, tels que constatés par le médecin urgentiste de l’hôpital de Compiègne. À savoir un traumatisme ouvert de la cheville droite et une fracture du talus avec luxation.»

Un avis rendu par une commission de sécurité ?

Et l’avocat de s’interroger sur un éventuel avis rendu par une commission de sécurité, fut-ce interne au conseil municipal, préalable à l’ouverture au public dudit dispositif de luge…

Les premières réactions du directeur de cabinet de la maire de Noyon, Sandrine Dauchelle (LR), suscitent également un grand étonnement. «Le règlement, c’est que la structure est réservée aux enfants et adolescents», a expliqué dans la presse locale Olivier Morel-Maroger. «Il dit même que malgré l’intervention des animateurs qui lui ont demandé de ne pas y monter, cette personne l’a fait, s’insurge Me Dieyi. Il ajoute également que non seulement elle est enceinte de sept mois, mais qu’elle s’est installée avec sa petite fille de trois ans sur les genoux, alors que chaque luge doit accueillir un seul utilisateur. Selon le directeur de cabinet, elle n’aurait pas dû prendre ce risque. Pour lui, il n’y a pas de danger si le règlement, bien précisé sur la voie publique, est respecté.»

Les déclarations d’Olivier Morel-Maroger ont de quoi interpeller. «Les éléments en ma disposition démontrent qu’il n’y avait pas plusieurs animateurs, mais une seule animatrice, seule interlocutrice ayant d’ailleurs fait bon accueil à ma cliente, assure ainsi Maître Rydian Dieyi. Cette déclaration est d’autant plus inexacte qu’elle apporte une caution à une parfaite affabulation, soit celle consistant à soutenir que des animateurs auraient demandé à Anaïs Guy de ne pas y monter. Ces propos sont d’une légèreté déconcertante car ils occultent le fait qu’en sa qualité d’assistante éducatrice, ma cliente est habituée à se conformer, en toute circonstance, aux instructions de sécurité la concernant ou celles relatives aux enfants placés sous sa garde. C’est d’ailleurs parce qu’elle avait anticipé le risque de laisser sa fille effectuer cette descente somme toute intimidante, fut-ce par nature excitante, pour une frêle petite fille de 3 ans, qu’elle a sollicité l’accord de la responsable pour assister l’enfant tout le long de la glissade. Dans ces conditions, il serait, par extraordinaire, arrivé un problème à l’enfant, laissé seul sur cette luge, qu’on n’aurait pas hésité à incriminer l’attitude de la mère. La déclaration du directeur de cabinet, sur ce point, n’a simplement aucun sens.»

La maire n’a pas cherché à prendre de ses nouvelles

En tout état de cause, la survenance de l’accident constitue un «drame majeur» pour l’avocat. «À ce titre, il est particulièrement curieux d’observer que la maire de Noyon n’a même pas pris la peine d’adresser un mot de sollicitude ou faire état d’un geste d’humanité envers une mère en souffrance, eu égard à la nature du magistère local qu’elle occupe.»

Pour l’homme de loi, cet accident est de nature à engager la responsabilité de la commune, « en sa qualité de responsable de l’organisation ou de l’exploitation d’un service public industriel et commercial, dans les conditions du droit commun de la responsabilité civile», précise-t-il.

Rydian Dieyi a donc demandé à Sandrine Dauchelle de lui fournir certains documents comme le «contrat de sous-traitance ou de mise à disposition des personnels chargés de la sécurité et de l’animation de la piste de la luge».

Maître Rydian Dieyi assure qu’il n’hésitera pas à se tourner vers les tribunaux compétents si aucune réponse satisfaisante ne lui est apportée.

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