Ce papier ayant pour propos « la justice » se propage sur internet, nous avons voulu vous le révéler dès à présent.
Son titre (En Iran, l’avocat de la famille de Mahsa Amini menacé d’emprisonnement) en dit long.
L’éditorialiste (annoncé sous le nom d’anonymat
) est positivement connu.
Vous pouvez par conséquent faire confiance aux infos qu’il édite.
L’encart a été diffusé à une date mentionnée 2023-12-25 20:00:00.
L’article source dont il s’agit :
« En Iran, j’ai la liberté d’expression, mais pas celle d’après l’expression. » L’avocat renommé Saleh Nikbakht ne manque jamais d’humour et d’anecdotes pour adoucir ses propos, pourtant lourds, sur l’Iran et sur le piètre état des droits humains dans son pays.
Depuis plus d’un an, l’homme, âgé de 71 ans, est l’avocat de la famille de Mahsa « Jina » Amini, dont la mort, le 16 septembre 2022, en garde à vue pour une tenue jugée « pas assez islamique », a embrasé tout le pays. La vague de contestation à la suite du décès de l’Iranienne d’origine kurde de 22 ans a été la plus longue et la plus intense de l’histoire de la République islamique d’Iran. La répression qui s’est abattue sur toute la société et a fait au moins 525 victimes civiles n’a pas eu raison de la volonté de réclamer justice de la famille de Mahsa Amini et de son avocat.
Début décembre, les parents de Mahsa Amini ont été empêchés par les services de sécurité iraniens de quitter l’Iran pour la France, où ils devaient recevoir le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit décerné par le Parlement européen à leur fille et au mouvement Femme, vie, liberté. Seul leur avocat a été autorisé à quitter le pays. Au Parlement européen, le 12 décembre, Saleh Nikbakht a lu, en kurde, le message de la mère de Mahsa Amini, Mojgan Eftekhari. « La douleur de Jina est éternelle pour moi, et elle est éternelle pour les gens du monde entier. Je crois fermement que son nom, à côté de celui de Jeanne d’Arc, restera un symbole de liberté », a-t-elle écrit.
A son retour en Iran, le 22 décembre, Me Nikbakht a été longuement interrogé à l’aéroport international Imam-Khomeyni, à Téhéran. Son téléphone, son ordinateur, son passeport et le prix Sakharov lui ont été confisqués. Les agents lui ont annoncé qu’il devrait prochainement se présenter à la prison d’Evin, dans le nord de Téhéran, pour purger une peine d’un an de détention. Le juriste a été condamné pour avoir accordé des entretiens à des médias, en Iran et à l’étranger, afin de dénoncer le traitement de la mort de Mahsa Amini par le pouvoir judiciaire.
« Je vais continuer, même si cela doit me tuer »
« Ils [les dirigeants de la République islamique] sont très sensibles à mon sujet. Ils me disent de ne pas donner d’entretien aux médias, explique Me Nikbakht, rencontré à Paris avant son départ pour l’Iran. Mais je vais continuer, même si cela doit me tuer. »
Comme les Amini, Saleh Nikbakht est originaire de la ville de Saqqez, située dans le Kurdistan iranien, dans l’ouest du pays. « L’oncle de Mahsa a été mon professeur d’arabe au lycée », explique-t-il. Lorsque la jeune fille meurt après son arrestation par la police, l’avocat publie sur sa chaîne Telegram (messagerie cryptée) un entretien du père de la jeune femme, qui rejette la version officielle des autorités. Depuis la mort de cette dernière, les dirigeants iraniens n’ont cessé de répéter qu’elle n’avait pas été maltraitée par la police, mais qu’elle était morte en raison de ses antécédents médicaux.
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