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Vous aimerez cela : Tribunal de proximité de Martigues : entre petits délits et infractions, récit d’une audience

Voilà un papier que nous sommes heureux de communiquer ici sur notre blog. La thématique est « la justice ».
Son titre (Tribunal de proximité de Martigues : entre petits délits et infractions, récit d’une audience) est parlant.

Sachez que le chroniqueur (identifié sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.

La confiance est en conséquence majeure en ce qui concerne cet article.

La date d’édition est 2023-11-11 03:22:00.

Voilà ll’article en question :

Jeudi 9 novembre, 14 h. En salle 4 du tribunal de proximité de Martigues, une quinzaine de personnes prennent place sur de petites chaises en plastique blanc fixées à des bancs en béton, en face de l’estrade où sont attendus d’une minute à l’autre le président d’audience, un officier du ministère public et le greffier. « On a l’impression qu’on a commis un crime… C’est impressionnant. Tout ça pour un stationnement !« , commente nerveusement l’une des prévenues du jour, une femme d’une quarantaine d’années devant s’expliquer d’un stationnement gênant sur une place handicapée.

« Toi t’es là pour abus d’humour c’est ça ? » Trois rangs derrière, deux jeunes à casquette profitent du temps mort pour se vanner à côté du collègue qu’ils sont venus soutenir : lui est convoqué pour s’expliquer d’un contrôle d’alcool positif au volant, fin octobre 2022 à Rognac, qui plus est en période de permis probatoire. « En fait, ils m’ont pété le 27 à 2h du matin mais ils ont mis le 26 sur le papier… » chuchote le gamin en espérant que son avocate commise d’office arrivera à faire jouer ce vice de forme en sa faveur…

À 14h05, une sonnerie retentit et la salle se lève pour l’arrivée du juge. L’avocate d’E., 21 ans, aura tenté de plaider l’absence d’un officier de police judiciaire lors du contrôle mais « la loi a changé en 2019« , lui rétorquera l’officier du ministère public.

Quant à l’erreur de date, effectivement invoquée : « Je l’interroge sur les faits qui ont donné lieu à l’établissement du procès-verbal » tranchait le président de séance, avant d’ironiser : « J’ose espérer qu’il n’est pas constamment sous emprise. »

Verdict, le jeune homme écope d’une amende de 250 euros ; « l’alcool au volant c’est la ligne rouge. C’était limite limite le tribunal correctionnel. »

Sur la dizaine d’affaires jugées ce jour-là, on retiendra aussi le cas de Patrick E., 50 ans, entendu pour violences légères sur l’amant de sa femme.

« C’était ma maison. Ce monsieur était chez moi, dans ma chambre, en petite tenue derrière la porte !« , témoignait le prévenu, sans parvenir à faire chavirer le coeur du juge : « Vous lui avez porté des coups ? » « Oui… Deux gifles ».

Et le magistrat de s’impatienter : « Vous répétez que c’est votre femme pour justifier votre acte, avec ce sentiment de possession. Dans votre cas, il serait préférable de parler de votre épouse… »

Le « malheureux » mari est condamné à une amende de 200 euros. « Vous avez de la chance que la victime veuille aller vers l’apaisement. C’est typiquement le genre d’affaires qui peut se terminer aux Assises !« 

Parutions:

Care, justice et dépendance,Ouvrage .

La Justice et les Enfants,A voir et à lire. . Disponible sur internet.

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