En fouillant le web j’ai découvert un texte qui risque de vous interpeller. Sa thématique est « la justice ».
Le titre saisissant (l’avocat Randall Schwerdorffer pris à partie par des féministes lors d’une séance de dédicace à Besançon) est évocateur.
Sachez que l’éditorialiste (annoncé sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Les informations concernées sont en conséquence estimées véritables.
L’article a été diffusé à une date indiquée 2022-10-15 11:52:00.
Lors d’une séance de dédicace à la librairie A la page de Besançon, Randall Schwerdorffer l’avocat de Jonathann Daval, a été pris à partie par des féministes. Elles reprochent à l’avocat son refus d’utiliser le terme de féminicide pour le meurtre d’Alexia Daval.
Crime passionnel ou féminicide ? Un fossé générationnel, sémantique, culturel sépare ces deux mots qui qualifient chacun un drame : le meurtre ou l’assassinat d’une épouse, d’une compagne par l’homme avait qui elle vivait ou avait vécu.
L’avocat de Jonathann Daval, condamné en 2020 à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse Alexia, a toujours affirmé son refus d’utiliser le terme de féminicide. « Je vois bien le concept, je ne l’aime pas. Le crime passionnel existe. Je refuse d’utiliser ce terme ridicule » a-t-il expliqué ce samedi 15 octobre, assis au côté du journaliste Pierre Laurent dans la librairie bisontine A la page. L’avocat vient de publier ses entretiens avec Pierre Laurent intitulé Procès d’Assises. Un avocat à la barre des témoins.
Dans ce livre, Randall Schwerdorffer revient sur « l’incidence toxique » du mouvement #MeToo dans les affaires judiciaires. « On est dans la sacralisation d’une parole, estime l’avocat. Cela pose une difficulté. Il faut d’abord rechercher la vérité ».
Une liberté de ton qui ulcère les féministes. En arrivant ce samedi matin devant sa librairie, Hamid Kaighobadi découvre une série de tags sur sa devanture. Une séance de dédicace avec l’avocat est prévue l’après-midi même.
Il est un peu plus de 15 heures, à peine la première dédicace terminée, un petit groupe de jeunes femmes enturbannées et masquées, entre dans la librairie bien décidées à perturber cette rencontre.
Elles ont publié et collé sur des murs un texte expliquant pourquoi, selon elles, « les propos de Randall Schwerdorffer sont « problématiques et sa venue à la librairie A la page inappropriée ».
Ces jeunes femmes sont, disent-elles, « juste des citoyennes féministes » sans appartenir à un groupe particulier. Elles ont voulu intervenir parce qu’elles luttent contre « les violences patriarcales » alors que l’avocat, selon elles, « les défend ».
Le discours de Randall Schwerdorffer est nocif, dangereux pour les générations à venir car cela pourrait légitimer les violences faites aux femmes. On ne peut pas romancer un féminicide.
Le ton monte, les slogans fusent sous le regard tranquille des quelques lecteurs venus pour cette rencontre. Le journaliste Pierre Laurent lâche son ras-le-bol « C’est insupportable. On ne vous oblige à rien. Ni à nous écouter, ni à nous lire. Vous nous empêchez d’avoir une rencontre avec nos lecteurs ». Randall Schwerdorffer, imperturbable leur lance » On s’en moque de vos âneries ». Le Bisontin reproche aux jeunes femmes leur « comportement fasciste. Vous arrivez masquées, vous vous croyez où ? » lance-t-il aux manifestantes.
Ce que j’écris, je le revendique. Tout ce que j’écris je le pense.
Une ligne de conduite qu’il maintient en tant qu’avocat et co-auteur d’ouvrages. Un an après le verdict du procès Daval, l’avocat bisontin avait publié le livre “Je voulais qu’elle se taise”, co-écrit avec Frédéric Gilbert. A Besançon, la séance de dédicace, prévue en novembre 2021,à la librairie L’intranquille avait été annulée à la suite d’un communiqué de l’association Osez le féminisme ! 25
Ce livre est une insulte à toutes les victimes de féminicides, à toutes les femmes victimes de violences conjugales ainsi qu’à leurs proches.
Osez le féminisme ! 25Communiqué du 14 novembre 2021
Les jeunes femmes sont reparties aussi rapidement qu’elles étaient arrivées. La séance de dédicaces reprend. Sans avoir pu enclencher le moindre dialogue, tellement les avis des uns et des autres sont diamétralement opposés.
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