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Quoi retenir de ce papier : Ariège : l’avocat de l’octogénaire dénonce « un emballement judiciaire surprenant »

Dans le cadre de notre fonction d’information, nous publions ci-dessous un texte vu sur internet aujourd’hui. Le propos est «la justice».

Son titre (Ariège : l’avocat de l’octogénaire dénonce « un emballement judiciaire surprenant ») en dit long.

Sachez que le journaliste (identifié sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Les informations concernées sont donc appréciées conformes.

Voici lle « papier » :

l’essentiel
Durant le procès de l’octogénaire poursuivie pour six délits et contraventions par le tribunal judiciaire de Foix, en Ariège, vendredi 4 novembre, l’avocat de la défense, Me Alessandro Perotto, a dénoncé « un emballement judiciaire surprenant », requérant la relaxe pour l’intégralité des faits. Il a eu, en partie, gain de cause.

C’est sans doute ce qui a fait basculer le procès de l’octogénaire poursuivie pour six délits et contraventions devant le tribunal judiciaire de Foix, vendredi 4 novembre. À 13h35, Me Alessandro Perotto s’est levé pour battre en brèche ce qu’il appelle « un emballement judiciaire surprenant » envers sa cliente âgée de 81 ans.

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« J’ai déjà été très surpris de son placement en détention provisoire lors de sa mise en examen, puisqu’il y avait toutes les garanties de représentation de celle-ci », a-t-il débuté. Il a ensuite plaidé la relaxe pour chacun des chefs d’inculpation de cette affaire.

« Tout ne repose que sur les témoignages des plaignantes »

« Tout le dossier ne repose que sur les témoignages de trois plaignantes. Les preuves indiscutables font défaut, a-t-il affirmé. On a assisté à un laïus de manière générale, mais jamais de faits ou de dates précis. Pour le harcèlement présumé envers les voisins de ma cliente, on revient sur des faits de 2014 ou 2016. Or, la période de prévention court seulement du 7 au 20 octobre 2022 », a dénoncé Me Perotto.

Selon l’avocat, il manque aussi des preuves irréfutables, notamment scientifiques. « Pourquoi ne pas avoir fait de tests ADN sur la pierre qu’aurait jeté ma cliente envers une voisine ? Pourquoi ne pas avoir analysé les déjections prétendument lancées par celle-ci sur les jardins des riverains ? Pourquoi ne pas avoir analysé les produits saisis lors de la perquisition et les avoir comparés avec les produits retrouvés dans l’organisme du chat empoisonné ? Sur ce point, on ne s’appuie que sur la précédente audience dont un appel est en cours. C’est un raccourci déloyal. »

Une plaidoirie qui porte ses fruits

Enfin, concernant les faits dénoncés par les gendarmes, il conteste les preuves : « Pour l’exhibitionnisme, le PV a été dressé par les témoins, ce qui, juridiquement, ne tient pas. Sur les vidéos, on ne voit pas d’acte de relevé de la robe de chambre de ma cliente dans la voiture des gendarmes, tout juste écarte-t-elle les jambes légèrement, assure-t-il. Sur les violences envers une gendarme, c’est un problème d’interprétation, ma cliente a simplement avancé son bras elle pour vider ses poches. Ensuite, on n’a pas d’extrait vidéo de ma cliente qui prononce les mots  »sale arabe ». Et pour la phrase « Ça te va bien le couscous » lors de la garde à vue, elle termine par Habib, qui veut dire mon amour en arabe. C’est, à la limite, de l’outrage, mais elle n’est pas poursuivie pour cela. »

Malgré une dernière intervention de l’octogénaire, certains arguments de l’avocat ont fait mouche, lui permettant d’être relaxée des faits de harcèlement et de sévices sur animaux.

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