Nos rédacteurs ont trouvé un post sur le web dont le thème est «la justice».
Son titre suggestif (« La colère, l’amertume et la trahison ») est sans ambiguïté.
Identifié sous le nom «d’anonymat
», le journaliste est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Il n’y a pas de raison de ne pas croire du sérieux de ces informations.
L’article d’origine dont il s’agit :
Le JDD. Quelle est votre réaction à l’annonce du verdict ?
Francis Szpiner. J’éprouve un sentiment de colère, d’amertume et de trahison. Lorsque le verdict est tombé, j’ai appelé ma cliente, l’ex-compagne de Samuel Paty qui est aussi la mère de son fils : elle était évidemment consternée.
La mort de Samuel Paty marque une rupture dans l’Histoire de notre pays : c’est la première fois que les islamistes tuent un enseignant – pas la dernière fois hélas, comme nous l’a rappelé le récent assassinat de Dominique Bernard à Arras.
Depuis Samuel Paty, nous savons qu’on peut mourir d’enseigner dans notre pays. Et face à ce crime, qu’a répondu la justice ? Sur les six jeunes jugés, cinq ont été condamnés à des peines allant de 14 à 20 mois avec sursis probatoire alors qu’ils ont pris une part active dans l’assassinat de Samuel Paty : ils l’ont identifié et ont fait le guet devant l’école.
Deux des protagonistes ont passé deux heures avec l’assassin qui leur a avoué son intention de « venger le Prophète », c’est-à-dire a minima d’« humilier » ou de « frapper l’infidèle ». En ce qui concerne la jeune fille, nous considérons ses dénonciations calomnieuses et le coup de téléphone à l’un des jeunes qui se trouvait sur haut-parleur à côté de l’assassin comme des éléments déterminants dans l’assassinat de Samuel Paty.
La requête du parquet n’était pas à la hauteur, selon vous ?
Nous nous attendions à ce que le parquet requiert le maximum prévu par la loi dans le cas de mineurs : 30 mois de prison, même avec sursis. Cela aurait découlé logiquement des propres constats du parquet, qui a reconnu que la participation de ces jeunes à l’association de malfaiteur était « très grave ».
Nous ne demandions pas la prison ferme – il s’agissait de mineurs – mais au moins une réponse forte. Or, le parquet comme le tribunal ont été durs sur la forme mais mous sur le fond. C’est grave, car le parquet porte la voix de la République. Et la République a été bien faible.
« L’état de droit ne doit pas être un état de faiblesse. »
Comment expliquer cette faiblesse ?
Elle est incompréhensible pour le grand public, qui est écoeuré et indigné. Les gens ont le sentiment légitime que les auteurs de ce crime n’ont pas pas été sanctionnés, qu’il y a une déconnexion entre l’institution judiciaire et la réalité de la menace islamiste dans notre pays.
Je suis attaché à l’état de droit, mais l’état de droit ne doit pas être un état de faiblesse. Le parquet ne fera probablement pas appel du verdict, qui était dans les grandes lignes conforme à ses réquisitions.
Plus largement, cette faiblesse repose la question de l’indépendance du parquet par rapport au pouvoir politique dans un contexte où les Français attendent plus que jamais de la fermeté de la part de l’institution judiciaire.
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