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Dernière actu toute fraiche : Prix Nobel de la paix : la justice russe ordonne la saisie des bureaux de l’ONG Mémorial à Moscou

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Voilà un papier que notre rédaction est heureuse de dévoiler ici sur notre site. La thématique est « la justice ».
Son titre suggestif (Prix Nobel de la paix : la justice russe ordonne la saisie des bureaux de l’ONG Mémorial à Moscou) est sans confusion.

Le journaliste (annoncé sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Vous pouvez lire ces révélations en confiance.

Un homme entre dans les locaux de l'ONG Mémorial à Moscou, le 15 novembre 2021.
Un homme entre dans les locaux de l’ONG Mémorial à Moscou, le 15 novembre 2021. (©AFP/Archives/Alexander NEMENOV)

Alors que l’ONG Memorial est co-lauréate du Prix Nobel de la Paix, un tribunal russe a ordonné la saisie de ses bureaux à Moscou. Quelques heures après avoir reçu la distinction, l’ONG était bannie de Russie.

Les locaux de Memorial à Moscou ont été transformés « en biens publics », a déclaré le tribunal de Tverskoï à l’issue d’un procès visant l’ONG. Procès que celle-ci dénonce fermement : « A la minute même où le monde entier nous félicite pour le prix Nobel, se tient un procès au tribunal Tverskoï [de Moscou] pour saisir les locaux de Memorial. »

Force morale

Vendredi, le président de Memorial International, Ian Ratchinski, a souligné que l’obtention du prix Nobel donnait de « la force morale » en « des temps déprimants ».

Présente à une audience de cet énième procès, Maria Podkolzina, 22 ans, espère que ce prix « attirera l’attention » sur la situation très compliquée que traverse la société civile russe.

« Le fait que cela se soit annoncé le jour de cette audience est assez ironique », sourit de son côté Alexandra Savinova, une étudiante de 21 ans.

Défense des droits humains en Russie

L’emblématique ONG russe Mémorial, née en 1987, est devenue « la plus grande organisation de défense des droits humains en Russie », comme l’a indiqué le comité Nobel lors de l’attribution du prix. L’organisation a fait la lumière pendant trois décennies sur les purges staliniennes, puis les répressions dans la Russie contemporaine de Vladimir Poutine, avant d’en être elle-même victime.

L’hiver dernier, la justice russe a prononcé la dissolution de Mémorial pour des violations d’une loi controversée sur les « agents de l’étranger », une décision qui a choqué en Occident comme en Russie et suscité une avalanche de condamnations.

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Enquêtes rigoureuses

La dissolution de ce pilier de la société civile russe, symbole de la démocratisation des années 1990 après l’effondrement de l’URSS, a précédé de quelques semaines l’offensive en Ukraine.

Depuis, le Kremlin a accentué la répression des voix dénonçant sa campagne militaire, à coups de milliers d’amendes et de lourdes peines de prison.

Des crimes staliniens aux exactions en Tchétchénie, l’organisation, créée par des dissidents soviétiques dont le prix Nobel de la Paix Andreï Sakharov, faisait autorité par ses enquêtes rigoureuses, notamment sur les exactions de paramilitaires russes en Syrie.

Parallèlement, Mémorial dressait la liste des prisonniers politiques, leur fournissait une assistance, comme aux migrants et aux minorités sexuelles.

Travail en Tchétéchénie

C’est surtout pour son travail en Tchétchénie, république russe du Caucase théâtre de deux guerres, que l’ONG s’est fait connaître en Occident, où elle jouissait d’un grand prestige. Elle avait reçu le prix Sakharov du Parlement européen en 2009.

Lors des conflits tchétchènes des années 1990 et 2000, les collaborateurs de Mémorial étaient sur le terrain, documentant les exactions des soldats russes et de leurs supplétifs locaux. « Le pouvoir a toujours détesté cela », se souvenait en novembre dernier l’historienne Irina Chtcherbakova, une des fondatrices.

En 2009, la responsable de l’ONG en Tchétchénie, Natalia Estemirova, avait été enlevée en plein jour et exécutée d’une balle dans la tête à Grozny.

Mis en cause dans cet assassinat, l’autoritaire dirigeant tchétchène, Ramzan Kadyrov, qui est aujourd’hui l’un des soutiens les plus zélés de l’attaque du Kremlin en Ukraine, a en retour traité les membres de Mémorial d’« ennemis du peuple ».

En 2018, une nouvelle affaire a poussé l’ONG à se retirer de Tchétchénie: la condamnation de son responsable local Oïoub Titiev dans une affaire de drogue dénoncée comme un coup monté.

L’obsession de la mémoire

Selon ses fondateurs, Mémorial a débuté ses activités bien avant sa création officielle en 1989. Son objectif était alors de donner un nom et de rendre hommage aux millions de victimes oubliées des répressions soviétiques et du Goulag.

Dans les années 1960 et 1970, des militants ont commencé à rassembler clandestinement des informations sur ces crimes, puis au grand jour après la Perestroïka du dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev.

Mémorial, c’est l’héritier d’un mouvement, puis d’une organisation qui n’a cessé de crier haut et fort qu’il était très dangereux que la mémoire de la dictature disparaisse de la conscience collective.

Irina ChtcherbakovaHistorienne

Avec l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, cette tâche s’est avérée de plus en plus difficile, car le Kremlin, défendant une interprétation historique exaltant la puissance russe, minimise les crimes soviétiques.

Pendant le procès en dissolution de l’ONG, le procureur Alexeï Jafiarov a accusé Mémorial de « créer une image mensongère de l’URSS en tant qu’Etat terroriste » et de chercher à « réhabiliter des criminels nazis ».

Avec AFP

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